Pour vivre le Jeudi saint

…JOUR DE L’institution par JESUS de l’EUCHARISTIE, de la MESSE…

…JOUR, sans doute, où nous N’aurons PAS DE MESSE :  le CORONA… est passé par là !

Entrons dans ce mystère de l’Institution Eucharistique par un chant: Complainte pour un jeudi Saint


CHRETIENS, COMMENT VIVRE CE « JEÛNE » eucharistique, ce « JEÛNE DE MESSE » ?

Le Père Pierre Ferrière (La Pairelle) vous invite à lire « en le goûtant » ce texte de François Cassingena-Trévedy, de l’Abbaye St-Martin de Ligugé.

                                      « ALLER A LA MESSE », qu’est-ce à dire ?

Il est important d’aller à la messe, évidemment, mais peut-être pas dans le sens un peu trop facile, un peu trop irréfléchi, un peu trop convenu que l’on donne à cette expression. Précisons les choses. Il est important, surtout, que nous ayons la  conviction de foi que tout, absolument tout dans notre vie, « va » à la messe, c’est-à-dire procède vers la messe, à plus ou moins longue échéance, comme vers son but et vers son horizon, à un moment donné, car, de fait, nous ne pouvons pas toujours aller physiquement ni tous les jours à la messe.

Nous pensons ici aux malades, aux handicapés, aux prisonniers, aux mères de familles trop occupées,  -aux « confinés » -,   à tant d’hommes et de femmes, pour qui, à cause des horaires de leur vie professionnelle, il est impossible d’aller à l’église. Ne nous inquiétons pas, encore une fois, si nous ne pouvons pas aller à la messe tous les jours. Faisons des provisions, en attendant, des provisions d’expérience -de souffrance peut-être-, faisons provision de notre vie pour que notre eucharistie ait de la matière lorsque le moment sera venu. La messe viendra, à un moment donné, et elle fera jour dans notre vie, « jour du Seigneur ». La messe n’est pas « quelque chose »  dans la journée, mais la messe toute seule « fait jour », parce qu’elle est « source et sommet » (Vatican II, LUMEN GENTIUM, 11).

Ce qui est au cœur de nos eucharisties, ce n’est pas un miracle, un spectacle lointain de prestidigitation, mais c’est ce que Jésus-Christ fait de notre pâte ordinaire, et de la pâte ordinaire du monde entier, en le prenant entre ses mains. « AGNEAU DE DIEU qui enlèves… qui soulèves même cela que nous n’osons pas prendre entre nos mains à nous, ni même peut-être regarder : PECCATA MUNDI ». Si nous ne pouvons pas aller physiquement jusqu’à l’église, d’autres, par la prière, par l’affection et, par-dessus tout, en vertu de la merveilleuse solidarité du Corps total de Jésus Christ, qui est l’Eglise, d’autres, disons-nous, peuvent nous y apporter, nous y emporter avec eux. Voilà le sacrifice de la messe. Voilà notre sacrifice, emporté dans l’élan de l’unique sacrifice du Christ. Le sang, le tout premier sang que verse le chrétien, c’est son existence même, orientée, « tournée vers le Seigneur », si pauvre, si ordinaire, si apparemment incolore qu’elle soit. Ce que nous offrons à la messe, ce ne sont pas nos avantages, nos supériorités illusoires, nos « sacrifices » au pluriel, comme s’il s’agissait de valeurs ajoutées, mais c’est nous-mêmes, tels quels, en notre nudité. « Tu n’as voulu ni offrande ni sacrifice, (…) alors j’ai dit : ‘VOICI, JE VIENS’ » (Ps. 39, 7-8). Nos pauvretés de toutes sortes, notre pauvreté radicale changent de signe, dès l’instant qu’elles sont apportées au Christ, pour que, les prenant « dans ses mains très saintes »,  il les apporte au Père.

Pour vivre le dimanche des Rameaux

Nous sommes d’abord invités à écouter le chant “Voici celui qui vient, puis à regarder l’extrait du film sur la Joyeuse entrée de Jésus à Jérusalem, racontée dans l’Evangile de Matthieu  21, 1-11.

Voir les paroles du chant


Regarder l’extrait du film sur la joyeuse entrée de Jésus à Jérusalem:


La Liturgie nous invite ensuite à le contempler dans sa Passion, en Matthieu 26, 14–27, 66.

Les textes peuvent être consultés ici.

IL EST EGALEMENT POSSIBLE D’ÉCOUTER LA PASSION DU CHRIST SELON St MATTHIEU A PARTIR DU MP3 PROPOSE CI-DESSOUS:

« Nous sommes invités à relire la Passion du Christ comme un immense « Je t’aime » jeté aux quatre coins du monde et adressé à nous personnellement ; à nous rappeler que nous sommes toujours en retard d’un amour vrai et jamais assez passionnés de Dieu et de nos frères et sœurs.

« La seule vraie mort est de vivre sans passion. Rien de bien ne se fait sans passion, disait un slogan publicitaire. Aucune création, aucune naissance, aucun progrès spirituel de l’être humain ne se fait sans aimer et sans souffrir.

« De l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem jusqu’au matin de Pâques se déroulent les moments d’une passion qui va faire de l’être humain un héritier du Royaume de Dieu ; passion où l’amour et la mort se côtoient sans cesse jusqu’à la victoire finale de la Résurrection. Tous ceux et celles pour qui l’Evangile est une passion vivent un amour fort et n’échappent pas à la souffrance que leur infligent les obsédés du pouvoir, ni à celle d’une naissance sans cesse renouvelée à la vie en Jésus-Christ. Il n’y a pas de vie sans passion »  (inspiré de la revue Prier).

Prière après la lecture de la Passion :

« En contemplant la Passion de ton Fils, Dieu notre Père, nous sommes confus devant ton Amour sans limites de l’Humanité, que tu as rejointe jusqu’à envoyer ton Fils devenir l’un de nous en Jésus de Nazareth, reconnu homme parmi les hommes.

« Comme nous, il a été saisi par le doute, et l’angoisse l’a fait crier, prêt à tout abandonner.

« Comme nous, il a vécu la solitude qui survient de l’abandon des amis.

« Comme nous, il a connu la panique ultime quand la mort entre dans le jardin de la vie.

« Comme l’un de nous, comme un ami, comme un frère !

« En lui, nous mettons notre espérance.

« En ce jour des Rameaux et de la Passion, Père de Jésus-Christ, voici notre prière :

« Que ton Fils, l’un de nous, fasse grandir notre fidélité à Te faire confiance, à Te donner notre foi. Qu’il nous apprenne à tenir bon en vivant l’Evangile et à nous engager sur le chemin où l’on se remet en offrande, uniquement par amour, pour que la vraie joie soit donnée au plus grand nombre. AMEN ! ».


En complément:

MESSES TV & RADIO pour le dimanche des Rameaux (5 avril 2020)

MESSE DU DIMANCHE 29 MARS

Bonjour à tous les fidèles de la Chapellenie !

La communauté jésuite vous porte fidèlement dans sa prière, ainsi que vos familles,

tout particulièrement durant la messe « confinée » que nous célébrons ce dimanche.

L’évangile que nous lisons raconte la résurrection de Lazare (Jn 11, 1-44)

Et si vous êtes en famille, notamment avec des enfants mais pas exclusivement, nous vous proposons de regarder sur You Tube cet extrait du Film Jésus de Nazareth de Zeffirelli

Après ce visionnement, un bon exercice (mais c’est d’abord un jeu…) consisterait à rechercher ce qui, dans les paroles et dans les gestes, établit une différence entre le récit et le film.

Et nous pourrons nous demander : par quoi suis-je le plus touché/e dans le texte et dans le film : est-ce aux mêmes endroits ?

Pour rendre attentif au texte, pourquoi ne pas faire comme on fait pour le récit de la Passion durant la Semaines Sainte, lire l’évangile à plusieurs voix ? On peut par exemple distinguer : le narrateur / Jésus / voix féminines / voix masculines.

N’hésitez pas à me faire part de votre expérience si vous avez exploité telle ou telle des pistes ci-dessus ! Cela peut nous aider pour la suite, pour d’autres dimanches de confinement
Mon e-adresse est philippe.robert@jesuites.com

Bon dimanche à tous !

Philippe ROBERT

Pour la messe des Familles du 22 mars

Chers amis,

Ce dimanche, une messe des familles était prévue et préparée.

Je vous envoie quelques éléments de cette préparation pour que vous puissiez célébrer en famille.

Écouter le chant qui accompagne notre réflexion:

VOIR ENSEMBLE

Les paroles du chant “Voir ensemble”


Schéma de célébration à adapter à chaque situation

  1. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. ( refaire ce geste et dire ces paroles nous rappelle que notre famille c’est Dieu lui-même. Nous sommes appelés à faire partie de la communion qui unit le Père, le Fils et l’Esprit)
  2. Faire mémoire de la semaine. Ce qu’il y a eu de beau et ce qui a été difficile. Tout présenter à Dieu, les mains ouvertes pour offrir et recevoir sa paix, son pardon.
  3. Soit lire le récit de Jn 9, l’aveuglé-né

Soit regarder l’extrait du film qui reprend le récit et reste très proche du texte:

Après avoir visionné ou lu:

  • réagir : ce qui m’a touché ; ce que j’ai compris ; ce qui me pose question
  • écouter le récit interprété (MP3 ci-dessous):
  • Prière d’intercession
  • Notre Père
  • Terminer en se souhaitant la paix.

Passez un beau dimanche

Bernard