HOMÉLIE PARTAGÉE BAPTÊME DU SEIGNEUR B.

Pour entrer dans le mystère du Baptême de Jésus,
écoutons ce chant de la Communauté de l’Emmanuel:
“Tu es mon fils bien-aimé”.


« Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie !»

(Marc 1, 7-11)

Introduction.

La fête du Baptême du Seigneur ouvre sa vie publique, après son épiphanie, sa manifestation, comme Enfant-Dieu, célébrée dimanche dernier. Cette fête clôture le Temps de Noël, où nous proclamons notre foi en la divinité de Jésus de Nazareth ; et aussi en notre propre divinisation dans le Christ : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ! » (Saint Irénée de Lyon, 2e siècle, Père de l’Eglise).

Jésus de Nazareth descend dans le Jourdain avec les pécheurs mais, quand il en remonte, le Père révèle en lui son Fils bien-aimé et l’Esprit le consacre dans sa mission. Quand Jésus sort de l’eau, « il ramène en quelque sorte, en l’élevant avec lui, le monde submergé » (St Grégoire de Nazianze, Cappadoce, 4e siècle, théologien et docteur de l’Eglise). Jésus nous invite ainsi à « renaître de l’eau et de l’Esprit » pour devenir fils et filles adoptifs du Père. Cette fête nous invite donc à revivre plus consciemment notre propre baptême.

Ce court évangile de Marc se présente en deux tableaux. Jean-Baptiste annonce le Messie et s’efface devant lui ; et il annonce le baptême dans l’Esprit-Saint. Puis, comme en repoussé, Jésus prend le devant de la scène et toute l’attention se porte sur la théophanie (manifestation de Dieu) qui suit son baptême. L’Esprit descend sur lui comme une colombe, la voix du Père se fait entendre pour désigner son Fils : les trois Personnes divines (St Ignace de Loyola préfère ce terme à celui de Trinité) sont présentes, révélant ainsi que Dieu est avant tout une communion de personnes dans un échange d’amour continuel.

Questions pour le partage.  Invitation à en choisir une personnellement, à partager.

  1. Cet évangile questionne l’image que je me fais de Dieu. Est-il pour moi ce Père Tout-Aimant (plus que Tout-Puissant) ? La Trinité est-elle pour moi cette communion de personnes dans laquelle je suis invité-e à entrer (comme sur l’icône de Roublev, où il y a une place vide devant les trois personnes attablées) ?
  • Est-ce que je commence ma prière personnelle par me mettre en présence de ce Dieulà, pour m’entendre dire, comme à Jésus : « Tu es, toi aussi, mon fils/ma fille bien-aimé-e. En toi, tel-le que tu es aujourd’hui, je mets tout mon amour. Tu fais toute ma joie ! » ?…
  • Mon baptême m’a fait entrer dans une grande famille : un Père qui m’aime, un Esprit d’Amour, un grand frère en Jésus-Christ, et tous mes frères et sœurs chrétiens et en humanité… Ai-je assez conscience de cette grâce qui m’est faite, de cet élargissement de mon cœur ?

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